Les années 2000 ont vu se développer les élevages familiaux de poules. La principale motivation des propriétaires est écologique : une poule recycle jusqu’à 200 kg de restes alimentaires en une année. Elle produit des fientes utilisables en engrais pour le jardin. Elle friande d’insecte, de limaces et d’escargot.

Pour maintenir ces poules de compagnie en bonne santé, il est indispensable de connaître leurs besoins fondamentaux et de reconnaître les premiers symptômes de maladie.

Il existe plus de 40 races de poules françaises. Chacune a des caractéristiques propres : taille, plumage, production orientée oeuf ou chair. La durée de vie d’une poule est variable : de 4 à 6 ans pour les races hybrides. La présence d’un coq n’est pas nécessaire pour avoir des oeuf. Le coq peut se montrer agressif et son chant est souvent source de troubles du voisinage. La poule est un animal social qui a besoin de compagnie. Le poulailler doit être facile à nettoyer et empêcher l’intrusion des prédateurs. Les poules vont se percher à la tombée de la nuit, pour dormir à l’abri des prédateurs et des parasites. Les perchoirs doivent être plats avec des arêtes arrondies et d’une largeur suffisante pour soutenir les doigts (7 cm en moyenne). Un plateau amovible recouvert de sciure ou de copeaux de bois et positionné sous les perchoirs simplifie la collecte quotidienne des fientes. La litières (paille, sciure, chanvre) recouvrant le sol du poulailler doit être changée chaque semaine.

Les nids sont installés à 50-70 cm du sol et maintenus propres pour que les oeuf ne soient pas souillés. Une mangeoire à l’abri des intempéries et un abreuvoir complètent l’installation. Elle a besoin de gratter le sol et d’avoir accès à une nourriture variée : un parcours extérieur herbeux est indispensable 10 à 20 m2 par poule.

La poule est omnivore. Des graines, de la verdure (herbe, restes de tonte de pelouse, salade, orties) et des protéines animale (insectes, vers limaces et escargots). De l’eau propre et fraîche est accessible à volonté. La présence de gravier (grit) dans le gésier est indispensable au broyage des graines. Un aliment équilibré (granulés) sera distribué chaque jour en fonction du stade physiologique des animaux : 100 à 150 grammes par jour et par poule. Les céréales : 20 à 30 grammes par jour, sont distribués en fin de journée.

Les restes de table complètent le menu : féculent cuits (riz, pâtes), viande et poisson, pain, croûte de fromages, couenne de jambon, trognon de salade, épluchures de fruits et légumes, fanes de radis… Eviter néanmoins les pelures d’oignon, d’ail, de poireau, de pomme de terre crue, d’agrumes.

Une poulette commence à pondre vers l’âge de 16 à 22 semaines. La période de ponte est d’une durée variable, jusqu’à la mue annuelle, pendant laquelle la poule ne pondra pas pendant 6 à 12 semaines. Le nombre d’oeufs varie selon les races, de 100 à 200 par an. Pour encourager la ponte les nids, il suffit d’y laisse un oeuf ou d’y placer un oeuf factice. Le ramassage est quotidien. Un oeuf se conserve quatre semaines dans une boîte à température constante. Il est conseillé d’y noter au crayon la date de ponte. Les oeufs ne doivent pas être lavés. La poule en bonne santé est alerte, active pendant la journée et présente un plumage lisse, brillant, non souillé, et une crête rouge vif.

Les poules établissent entre elles une hiérarchie linéaire : la poule dominante « pique » tout les autres et chaque poule « pique » touts les poules qui lui sont inférieures dans la hiérachie.

Une nouvelle poule sera placée quelques jours dans une enclos grillagé séparé pour sécuriser l a prise de contact avec le reste du groupe. Un picage anormal apparaît si l’alimentation est déséquilibrée ou l’environnement trop pauvre. Chaque année les volailles muent, généralement au début de l’automne. Ce phénomène naturel ne doit pas être confondu avec une maladie.

Une diminution durable de la production d’oeufs en dehors de la période de mue est anormale. Les oeufs peuvent également, présenter des modifications :

  • oeuf à coquille mince ou sans coquille : il est produit par des poulettes à l’entrée en ponte ou en conséquence d’un déséquilibre phosphocalcique de l’alimentation
  • oeuf à deux voire trois jaunes : il s’explique par une ovulation irrégulière
  • oeuf très petit, sans jaune ou avec un jaune résiduel : il s’observe en début de ponte ou sur des poules âgées, mais aussi en cas de stress
  • coquille décolorée : sans conséquence si elle concerne un oeuf isolé, elle peut être sinon le signe d’un infection
  • coquille déformée : elle marque une atteinte de la glande coquillière
  • coquille rugueuse : elle apparaît lors de rétention d’oeuf
  • tâche de sang : parfois due à une infection, il s’agit le plus souvent simplement d’un capillaire qui s’est rompu au moment de la libération du jaune dans l’oviducte.

En cas de diarrhées, les plumes autour du cloaque sont souillées, et bien sûr les fientes sont anormales. La première cause est parasitaire : le traitement est médical et concernera toutes les poules. Il convient de traiter rapidement si les oiseaux sont jeunes.